Tout le bleu du ciel

Mon père avait recopié une citation sur le mur du salon. Elle disait : « Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient ».


L’effort physique permet au mental de totalement lâcher prise. Les pensées se succèdent en tourbillon, mais un tourbillon calme et serein. À certains moments on est à peine conscients qu’on pense. Il y a des souvenirs qui remontent tout doucement, qui s’imposent sans provoquer d’émotions douloureuses. On les regarde avec une certaine distance et avec bienveillance.


C'est toujours plus simple d'accuser son rival d'être la cause de la rupture. C'est beaucoup plus simple que de voir ce qu'on a raté.



"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles. C'est une phrase de James Dean. Elle aime se la rappeler quand elle a besoin de croire en elle, quand les choses lui apparaissent difficiles. Ca sonne comme un encouragement. S'adapter, c'est s'en sortir. Il faut savoir réorienter ses voiles. Toujours."



Proust: Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.

Confucius : Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même.

Stendhal : Les paysages étaient comme un archet qui jouait sur mon âme.

Charles Caleb Colton : Le moment présent a un avantage sur tous les autres, il nous appartient.

James Dean : Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles.

Paulo Coelho : L'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires.

Jean-René Huguenin : La beauté n'est pas dans l'objet regardé, mais dans nos yeux.

Edmond Jabès : Aucune parole ne précède les vrais départs.


Je revenais des autres

Je pense toujours à Philippe et j'ai toujours mal quand je pense à lui. Mais c'est comme vivre avec une entorse à la cheville. Au début, on souffre énormément, puis la douleur devient plus diffuse, plus lointaine. On a toujours mal mais on n'y prête plus autant attention, on apprend à vivre avec. Au bout d'un certain temps, la douleur fait même partie du quotidien. Elle ne nous empêche pas de vivre. Elle est là, c'est comme ça, on n'y peut rien, mais c'est presque comme si on s'en moquait.


Rosalie lui avait dit un soir qu’on trouvait toujours la force de tout surmonter grâce aux autres, ceux qui nous aidaient. C’étaient comme des mailles qui s’accrochaient les unes aux autres, à l’infini. Ambre songeait à ce moment-là que ce n’étaient pas vraiment des mailles. C’était plutôt comme un récipient vide qui se remplissait petit à petit de gouttes de pluie. Les autres nous remplissaient, ils nous donnaient une existence, un sens, une consistance. On devenait une petite part de chacun d’eux. On n’était plus jamais vide.

Il faut que tu laisses tomber tout ça. Toute cette colère que tu traines en permanence avec toi. Ce ressentiment contre tes parents, ça t’épuise. C’est fatigant la colère. Ça fait mal, ça vide de toute énergie… et c’est inutile. Ils ont fait un pas vers toi, alors tu devrais essayer de lâcher prise. Pas forcément pour eux, mais pour toi, pour retrouver une certaine paix.