Les souvenirs, c'est dans la tête. Le reste n'est que de l'encombrement
En y repensant aujourd'hui,
je m'en veux de ne pas m'être laissé embrasser dix fois
à chacun de mes départs.
Je m'en veux même de l'avoir trop souvent quittée.
Je m'en veux de ne m'être pas assez rappelé combien
nos mères sont éphémères
et de ne m'être pas assez répété : aime ta mère.
Grâce aux livres,
Tout était effacé
Tout était oublié.
Tout était pardonné.
Tout était réparé.
Pourquoi j'écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l'inviolable muraille de notre esprit, de l'imprenable forteresse de notre mémoire.
Les drames sont inévitables. Ils n'ont pas beaucoup d'importance, au fond. Ce qui compte, c'est la façon dont on parvient à les surmonter.
Ecrire un livre, c’est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d’ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence.
Beaucoup d'entre nous cherchons à donner un sens à nos vies, mais nos vies n'ont de sens que si nous sommes capables d'accomplir ces trois destinées : aimer, être aimer et savoir pardonner. Le reste n'est que du temps perdu.
Dans vingt ans, les gens ne liront plus. C'est comme ça. Ils seront trop occupés à faire les zozos sur leurs téléphones portables. Vous savez, Goldman, l'édition c'est fini. Les enfants de vos enfants regarderont les livres avec la même curiosité que nous regardons les hiéroglyphes des pharaons. Ils vous diront: "Grand-père, à quoi servaient les livres?" et vous leur répondrez: "A rêver. Ou à couper des arbres, je ne sais plus."
Il était parti de chez lui en qualité de gros lard, et il était aujourd'hui foudre de guerre. Dans les moments les plus euphoriques, il songeait qu'il n'était pas aussi médiocre que certains l'avaient pensé.
L'instruction c'est important. Si les hommes étaient moins sots, il n'y aurait pas la guerre.
- Papa, est-ce qu'un jour il y a aura la guerre de nouveau ?
- Sûrement.
- Mais alors, qu'est-ce que je devrai faire ?
- Ce que ton cœur te dira.
- Et que t'a dit ton cœur pendant la guerre ?
- D'être courageux. Le courage, ce n'est pas de ne pas avoir peur : c'est d'avoir
peur et de résister quand même.
Les démons reviendraient, ils le savaient. Car l'Humanité oublie facilement. Pour se souvenir, elle construirait des monuments et des statues, elle confierait sa mémoire à des pierres. Les pierres n'oublient jamais, mais personne ne les écoute; et les démons reviendraient. Mais il resterait des Hommes quelque part.
Ceux qui ne voulaient plus aimer aimeraient finalement encore, et ceux qui voulaient être aimés le seraient sûrement. On peut aimer plusieurs fois, différemment.
Que tous les pères du monde, sur le point de nous quitter, sachent combien sans eux
notre péril sera grand.
Ils nous ont appris à marcher, nous ne marcherons plus.
Ils nous ont appris à parler, nous ne parlerons plus.
Ils nous ont appris à vivre, nous ne vivrons plus.
Ils nous ont appris à devenir des Hommes, nous ne serons même plus des Hommes. Nous
ne serons plus rien.
Assis dans l'aube, ils fumaient, contemplant le ciel noir qui dansait sur
l'Angleterre. Et Pal récitait sa poésie. Caché dans la nuit, il se souvenait de son père.
Chérissez l'amour, Marcus. Faites-en votre plus belle conquête, votre seule ambition. Après les hommes il y aura d'autres hommes. Après les livres, il y a d'autres livres. Après la gloire, il y a d'autres gloires. Après l'argent, il y a encore de l'argent. Mais après l'amour, Marcus, après l'amour il n'y a plus que le sel des larmes
- Marcus, savez-vous quel est le moyen de mesurer combien vous aimez
quelqu'un?
- Non
- C'est de le perdre.
Les mots sont à tout le monde, jusqu'à ce que vous prouviez que vous êtes capable de vous les approprier. Voilà ce qui définit un écrivain. Et vous verrez, Marcus, certains voudront vous faire croire que le livre est un rapport aux mots, mais c'est faux: il s'agit en fait d'un rapport aux gens.
L’amour, c’est très compliqué. C’est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L’amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l’amour, c’est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C’est pour ça que souvent, on pleure après.
Apprenez à aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toute leur saveur à vos victoires.
L'amour, l'amour, toujours l'amour! Mais l'amour, ça ne veut rien dire, Goldman! L'amour, c'est une combine que les hommes ont inventée pour ne pas avoir à faire leur lessive!
"J'aimerais vous apprendre l'écriture Marcus, non pas pour que vous sachiez écrire,
mais pour que vous deveniez écrivain. Parce qu'écrire des livres, ce n'est pas rien: tout le monde sait écrire, mais tout le monde n'est pas écrivain.
- Et comment sait-on que l'on est écrivain, Harry ?
-Personne ne sait qu'il est écrivain. Ce sont les autres qui le lui disent."
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