Changer l'eau des fleurs

Valerie Perrin  sait raconter des histoires, c'est indéniable. L'on reconnaît bien là la scénariste. Surtout, ne vous fiez pas à la 1ère ni la 4ème de couverture, encore moins au titre à l'eau de rose, car ce n'est absolument pas un roman "feel good"...

J'avoue avoir eu au premier abord des craintes et quelques préjugés, mais une Masse critique privilégiée, ça ne se refuse pas. Donc, je me suis fait bien avoir !!
Une ex-gardienne de barrière ferroviaire, puis gardienne de cimetière, une loge, des gens qui passent, s'arrêtent. J'ai eu peur de retrouver une autre Renée - de L'élégance du hérisson (désolée, pô aimé) - et tous les ingrédients d'une histoire cousue de fil blanc... Eh bien non, je suis passée par toutes les émotions et ne me suis pas ennuyée une seconde tout au long de ces 555 pages (quand même) !

Violette Toussaint, la petite quarantaine, une femme extérieurement énigmatique, pudique, et pourtant déjà bien abîmée par la vie, le rejet, le deuil, le silence : une enfance fracassée par l'abandon, un mariage fracassé par les désillusions, un amour maternel fracassé en plein élan. Elle ne porte sur elle que de l'hiver, alors qu'en-dessous elle respire l'été.

J'ai bien aimé ce livre. Il a même ma préférence aux oubliés du dimanche.